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The Lighthouse - La Lumière
27 février 2011

27 février Sortir de la drogue Suite 2

                                                                                          Dieu est vivant (je m'expliquerai sur 

                                                                                          ma croyance, que cela ne vous

                                                                                          angoisse pas :-))

 

Je publie ce nouveau message aujourd'hui, bien que j'en ai écrit la plus grosse partie le 2 février.

Pour clarifier ce que je disais le 28 janvier : il ne faut pas attribuer de pouvoirs magiques à la drogue, comme on le fait trop souvent (je parle d'après mon expérience personnelle et ce que j'ai pu constater autour de moi chez les "toxicos"). Cette opinion, qui est également présente chez les non-drogués, comme je l'ai déjà dit, est fausse et bien sûr contre-productive, puisqu'elle renforce l'idée de fatalité de la dépendance.

Donc, je me mets assez vite à fumer tous les jours, je dirais cinq à sept joints minimum. Cela se passe la plupart du temps dans le parc derrière le lycée, avec d'autres fumeurs et souvent pendant les heures de cours. Suivre les cours était déjà difficile du fait des problèmes liés à l'adolescence, cela le devient nettement plus en fumant du "shit" (haschich). Je rate complètement mon baccalauréat (je ne me présente même pas à la plupart des épreuves).

Il faut comprendre que LA VIE DU VRAI FUMEUR, surtout s'il ne travaille pas encore, ou ne travaille pas tout court, TOURNE ESSENTIELLEMENT AUTOUR DU HASCHICH (je propose comme définition du "vrai fumeur" : celui qui cherche régulièrement à s'en procurer, par opposition à celui qui fume lors d'une fête quand il en a l'occasion, ou qui va en acheter quelques fois, par curiosité plus qu'autre chose. Alors qu'on peut avoir l'impression d'être très brillant après avoir fumé, en fait la conversation s'appauvrit, on ne parle pratiquement plus que du haschich. La plupart sont amoureux du haschich : comment on le cultive, les bons shits qu'on a fumés ; où on s'en est procuré, où on va s'en procurer ; les mecs qui assurent, qui ont des bons plans (qui savent s'en procurer du bon) ; ceux qui sont vraiment initiés (les plus âgés, qui sont allés au Maroc, en Inde ; comment on était complètement défoncé, ou untel était complètement défoncé tel jour, anecdote à la clé ; le reggae ; etc. Remarquons aussi que les filles sont peu présentes (tendance certainement à "compenser" par le haschich, mais c'est une vaste question).

LE DROGUE JOUE SA VIE, fait semblant : sa vie devient un ersatz, du toc. il vit dans sa tête. J'en reparlerai peut-être plus tard.

Je me mets à travailler en intérim pour apporter ma contribution financière à la gestion du foyer. Je prends ce que je trouve, ce qu'on me propose, c'est-à-dire principalement du travail en usine, à la chaîne, et de la manutention.

Une parenthèse : si la manutention ou le déménagement, voire le magasinage, sont des activités abrutissantes, du fait du peu de perspectives qu'elles ouvrent et de leur caractère relativement répétitif ou en tous cas peu gratifiant et intéressant, ce n'est rien par rapport au TRAVAIL A LA CHAINE : le travail à la chaîne pousse véritablement, physiquement, à se "défoncer la gueule", c'est-à-dire à fumer et à boire de l'alcool (ou plus certainement, mais ce n'était pas encore mon cas).

A bientôt chère lectrice, cher lecteur, porte-toi bien.

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